« Prouvez-le ou taisez-vous ! » Craig Wright bientôt fracassé sur le mur judiciaire américain ?

Ça devait arriver : à forcer d’entasser mensonges, menaces et déclarations délirantes, Craig Wright commence à sérieusement échauder la justice américaine. C’est pourtant celle-là même qu’il menace de saisir pour un oui ou pour un non, afin de faire taire toute opposition à sa fameuse affirmation : il est le seul et l’unique Satoshi Nakamoto (et conséquence très directe : Bitcoin est à lui).

Si au gré des rebondissements qu’il provoque, le personnage inspire tour à tour pitié, dégoût, voire colère, il se pourrait que l’on commence à toucher les limites de patience du système judiciaire US. Un juge de Floride l’a en effet dorénavant prévenu : que Craig Wright  produise des preuves, à défaut il sera inculpé à son tour !

L’idiot utile du Bitcoin

Les frasques de Craig Wright alimentent une sorte de soap opera un peu nauséeux qui n’en finit jamais. En effet, l’intéressé parvient avec un talent certain à conserver la lumière sur lui et à manipuler une partie de la communauté crypto de manière à conserver une trace de légitimité à son « combat ». Si vous pouvez retrouver dans cet article un résumé des épisodes précédents, retenons simplement que Wright est à l’origine du fork douteux BSV (Bitcoin Satsoshi Vision, délisté depuis de toutes les plateformes un peu sérieuses), a carrément monté une chasse à l’homme pour découvrir l’identité d’Holdonautun opposant un peu trop critique, et a par ailleurs tenté récemment de déposer un copyright sur le livre blanc et le code originel de la reine des cryptomonnaies.

Dans ces différentes entreprises, Craight Wright a toujours été prompt à faire jouer les autorités judiciaires. La technique : menacer de procès quiconque oserait commettre le crime de lèse-Satoshi de ne pas le reconnaître comme seul et unique inventeur de Bitcoin !

Les avocats représentant Wright ont notamment envoyé des menaces judiciaires à Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, à Adam Back, PDG de Blocksteam, ainsi qu’à deux agences de presse indépendantes spécialisées dans la cryptomonnaie.

https://twitter.com/PaulESamson/status/1125366472899825664

Las ! il semble qu’après être parvenu à réaliser une quasi-unanimité contre lui de la part de la communauté crypto internationale (qui en a pourtant vu d’autres), la Justice elle-même semble prête à siffler la fin de partie pour Faketoshi !

Accusé Craig Wright, levez-vous !

C’est ainsi dans le cadre d’une énième procédure ayant vocation à démontrer de manière éclatante la paternité du Bitcoin que Wright pourrait se retrouver pris à son propre piège.

Une ordonnance en guise de remède

Ainsi, dans une ordonnance de contrainte présentée le 14 juin, le juge fédéral Bruce Reinhart enjoint M. Wright de produire une liste de tous les Bitcoins qu’il a extrait avant le 31 décembre 2013.

Attention, ça va un peu piquer

Cette procédure coercitive s’inscrit dans une procédure au long cours, durant laquelle Craig Wright a dépensé un luxe d’énergie et de créativité pour ne pas avoir à produire les preuves demandées par la cour.

Pourtant, celles-ci seraient de nature à démontrer sans ambiguïté possible qu’il détenait le contrôle de wallets attribués à Satoshi himself. « Fichiers trop lourds », mémoire sélective, oubli malheureux, transfert vers une fiducie à laquelle il n’a plus accès… il semble qu’en dépit de ses compétences indéniables en informatique, Craig Wright soit également atteint d’une forme rare de phobie de la blockchain expliquant sa gestion digne d’un amateur de centaines de milliers de bitcoins !

Des preuves avant le 17 juin, ou le silence à jamais

Le Juge Reinhart met dorénavant Wright au pied du mur : il laisse à l’entrepreneur jusqu’au 17 juin (soit au moment de la publication de ces lignes), pour produire des éléments de preuves tangibles de ce qu’il avance. Il l’enjoint également a être présent en personne lors d’une audience le 28 juin prochain à 9h. Si ces deux conditions venaient à ne pas être remplies, Craig Wright s’exposerait à une mise en inculpation devant la cour pour outrage au Tribunal.

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