Minage de Bitcoin (BTC) à l’agonie au Vénézuela : l’industrie crypto locale en péril

Point mort pour les mineurs de BTC – Au cœur de la tourmente politique et économique qui secoue le Venezuela, une ombre sombre s’abat sur l’industrie crypto. Les mineurs de Bitcoin ont dû suspendre leurs activités, et ce, depuis plusieurs semaines. La raison ? Une vaste enquête nationale visant à éradiquer la corruption qui ronge le pays. Mais, derrière cette lutte louable se cache une réalité plus amère : la disparition de plusieurs milliards de dollars de la compagnie nationale de pétrole et de gaz, Petróleos de Venezuela, SA (PDVSA). Un coup dur pour ceux qui espéraient que Bitcoin leur offre une lueur d’espoir au milieu d’une crise économique locale compliquée.

Le Petro et la régulation crypto au Venezuela

Prenons les faits à la racine. Pour faire face à l’inflation galopante en Amérique latine, le Venezuela a créé sa propre monnaie numérique nationale, le Petro. Soutenu par les richesses pétrolières du pays et un panier de matières premières, ce nouvel acteur sur la scène monétaire était censé offrir un refuge face à la dévaluation constante de la monnaie locale. Cependant, les sanctions américaines et les restrictions internationales ont limité son utilisation. Le Petro est devenu secondaire.

Par ailleurs, pour encadrer cette nouvelle ère numérique, le gouvernement vénézuélien a créé la Superintendencia Nacional de Criptoactivos (SUNACRIP), un organe de régulation des crypto-actifs. Mais, au fil du temps, la corruption s’est immiscée dans les rangs de cette institution, transformant les espoirs en désillusion et la gestion du Petro en carnage.

Le président Maduro avec une casquette Petro, la cryptomonnaie vénézuélienne indexée sur le prix du pétrole
Maduro, le président à l’initiative du Petro vénézuélien

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Un trou dans la caisse de plusieurs milliards de dollars pour le Venezuela

Comme une toile d’araignée qui se tisse dans l’ombre, la corruption s’est infiltrée dans les arcanes du pouvoir vénézuélien. Les ventes de pétrole de PDVSA, autrefois symbole de richesse nationale, ne correspondaient plus aux sommes attendues dans les caisses de l’État.

Des milliards de dollars manquaient à l’appel, comme évaporés dans les méandres d’un système défaillant. Face à cette trahison, l’enquête baptisée « complot PDVSA-crypto» fut lancée en 2019, révélant l’implication d’un clan mafieux au sein des instances dirigeantes.

Des hommes puissants furent arrêtés, parmi eux Joselit Ramírez, président de SUNACRIP, et Rajiv Mosqueda, responsable des Opérations de Minage numérique. Leur chute marquait un tournant dans l’histoire mouvementée du Venezuela et de l’industrie crypto qui est depuis à l’arrêt.

L’arrêt du minage de Bitcoin

Dans ce contexte, l’activité du minage de Bitcoin au Venezuela a été brutalement interrompue dans le sillage de l’enquête anticorruption menée par le gouvernement vénézuélien. Les témoignages de mineurs et de professionnels du secteur crypto commencent d’ailleurs à apparaître sur les réseaux sociaux. La situation semble persister comme le montre ce tweet de Juan Blanco Bracamonte, CEO de Bitdata, cabinet de conseil financier. Il y déplore une situation catastrophique aux impacts sociaux réels :

« Les entreprises de l’écosystème crypto sont constituées et légalisées dans le pays, nous investissons dans les infrastructures et générons des emplois (directs et indirects) via Digital Mining, nous sommes confrontés à un grand défi en raison de notre déconnexion. Nous continuons à annuler le salaire de nos employés, croyant fidèlement qu’à un moment donné, nous pourrons continuer à contribuer à notre économie. Les pertes sont incalculables, certains investisseurs se sont retirés de notre pays, d’autres ont dû changer de branche… »

Et d’ajouter :

« L’année dernière, des licences ont été payées et renouvelées, avec des sommes importantes, en pleine tendance baissière, nous avons été obligés de les payer (…) SUNACRIP était l’intermédiaire. »

La chasse aux sorcières contre les mineurs de BTC

Les autorités se sont lancées dans une véritable chasse aux sorcières, cherchant à établir des liens entre PDVSA, les sociétés cryptographiques et les anciens régulateurs.

Parmi les fonctionnaires accusés de corruption, nombreux sont ceux qui ont accordé les autorisations, licences et autres accords aux entreprises de minage de Bitcoin. Dans leur sillage, les entreprises cryptos et les plateformes de paiement, qui avaient obtenu l’aval de SUNACRIP, ont également dû mettre un terme à leurs activités en raison de cette enquête implacable.

Alors que l’inflation fait rage et que le gouvernement vénézuélien voit d’un mauvais œil l’essor de Bitcoin et des cryptomonnaies, l’avenir des mineurs de BTC au Venezuela est plus incertain que jamais. Dans cette lutte contre la corruption, de nombreux espoirs et investissements ont été balayés, provoquant un profond désarroi parmi ceux qui avaient cru en Bitcoin comme solution à la crise économique du pays. Tandis que d’autres pays d’Amérique latine embrassent le potentiel des cryptomonnaies, le Venezuela se débat dans les eaux troubles de la corruption et de l’instabilité politique. Espérons qu’un jour prochain, les mineurs de Bitcoin puissent reprendre leurs activités et contribuer à la renaissance économique du pays. En attendant, ils restent les témoins amers d’un chapitre sombre de l’histoire du Bitcoin au Venezuela.

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Magali

De simple lectrice en 2017 à rédactrice depuis janvier 2022, j'allie maintenant l'écriture à mes connaissances à travers mes articles pour Le Journal du Coin. Mon seul but est celui de vous informer sur l'univers de demain : celui de la blockchain, des cryptomonnaies, des NFT et du metaverse. Persuadée que Bitcoin est une révolution, j'entends participer à la vulgarisation de notre écosystème.