Wallet crypto et NFT : le géant Visa dépose plusieurs marques et se projette dans le Web3
Une question de temps – Longtemps méprisées par la sphère bancaire traditionnelle, les cryptomonnaies ne peuvent plus être balayées d’un revers de main. Bien qu’un très grand nombre d’entre eux n’apportent pas de réelle valeur ajoutée, les protocoles les plus performants questionnent notre rapport à l’argent et son transfert, avec en point d’orgue : la réduction du temps de transaction. Si elle prend quelques secondes sur le réseau Lightning, il faut compter 1 à 2 jours pour un virement SEPA par exemple. Certains apports technologiques que l’on doit aux cryptomonnaies sont en passe d’être adoptés par le système traditionnel.
Un mastodonte du paiement face au virage crypto
Le but premier de Bitcoin est de désintermédier les échanges de valeurs et les rendre possibles, de façon fiable et sécurisée entre deux individus possiblement séparés par des milliers de kilomètres, le tout sans banque ou prestataire centralisé de paiement. L’hyper-volatilité des cryptos est un argument valable pour les dinosaures qui veulent à tout prix éviter de s’inspirer de ce jeune secteur et de s’y exposer. Pour autant, les arguments contre la rapidité de transaction manquent…
Aussi triste que cela puisse paraître pour les anti-Bitcoin et autres, tout n’est pas à jeter dans ce secteur florissant. Et le célèbre prestataire de paiement Visa l’a bien compris. Chaque mois ou presque cette année, nous avons eu le droit a du nouveau sur les avancées de l’entreprise dans notre écosystème.
De la carte Visa taillée pour le Lightning Network (seconde couche du protocole Bitcoin), à la carte bleue FTX, en passant par la mise en place d’un incubateur pour start-ups spécialisées dans les NFT, Visa ne chôme pas.
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Un pied dans le paiement, l’autre dans le metaverse
Le 22 octobre dernier, la firme américaine a rempli deux formulaires de dépôt de marque. L’un est lié aux portefeuilles cryptos. L’autre est plus focalisé sur les NFT et le metaverse, comme le rapporte CoinDesk.
A propos du wallet, Visa a déposé une marque pour des logiciels de « gestion de transactions numériques, d’usage d’un portefeuille de monnaie numérique et de stockage ».
Le second formulaire concerne l’un des phénomènes (au moins médiatique) des derniers mois : le metaverse. Visa chercherait à « offrir des environnements virtuels dans lesquels les utilisateurs peuvent interagir à des fins récréatives, de loisirs ou de divertissement accessibles dans le monde virtuel ».
Le géant mondial du paiement remplit plusieurs dizaines de documents de ce type chaque année et devrait vraisemblablement continuer de débroussailler le secteur crypto pour l’incorporer à son offre de services. D’autant plus que d’après une étude menée par le cabinet d’audit Deloitte, près de 75 % des commerçants américains prévoiraient d’accepter Bitcoin comme mode de paiement dans les deux ans qui viennent.
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