L’artiste Français Pascal Boyart récidive : un radeau de la méduse à Paris

Pascal Boyart, le désormais bien connu artiste de rue qui agrémente ses magnifiques fresques murales d’un QR Code Bitcoin a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions.

L’occasion de constater qu’en plus d’être un artiste urbain d’exception, le classicisme de certains de ses choix picturaux s’accommode parfaitement bien des technologies cryptographiques les plus pointues.

Ceci n’est pas une blockchain

Bitcoin, la blockchain, la cryptographie… Autant de notions pouvant parfois sembler froidement technologiques, simples outils au service de mécaniques sans âme.

Ce serait oublier qu’au-delà d’algorithmes si complexes que seule une élite en distingue les implications réelles, les architectures en chaîne de bloc ne sont jamais si pertinentes que lorsqu’elles deviennent le support d’idées, de création, voire d’utopie et d’envolées artistiques.

C’est très précisément ce que nous prouve l’artiste de rue Pascal Boyart dont les précédentes aventures, à mi-chemin entre la jungle urbaine et le labyrinthe d’un Minotaure numérique, vous avait déjà été comptées dans nos pages (la fresque parisienne de « La Liberté guidant le Peuple », assortie d’une chasse au crypto-trésor, c’était lui).

Nouvelle œuvre, nouveau défi aujourd’hui, mais toujours la même volonté d’amener Bitcoin dans un des endroits où l’art prospère le mieux : La rue, mais également lui offrir un cas concret d’utilisation : la possibilité d’un soutien direct aux artistes, libérés du carcan de galeries parfois élitistes, tout en offrant aux spectateurs la possibilité d’un lien intime autant qu’immédiat avec l’artiste.

De l’usage pertinent du standard ERC721

On rappellera que le standard ERC721 caractérise sur la blockchain Ethereum un token dit « Non Fongible », soit un jeton aux propriétés uniques, particulièrement adapté au marché des collectibles, dont les Cryptokitties furent un temps les représentant les plus emblématiques.

Il n’y a qu’un pas à franchir pour envisager que les productions de l’esprit et les œuvres d’art puissent être « tokenisées » par ce biais et ce pas, Pascal Boyart l’a franchi sans hésitation !

« Le radeau de la Méduse », par Pascal Boyart

Du mur à la blockchain, de l’artistique au technologique

Pascal à beau utiliser des process technologiques encore bien loin des usages du commun, il le rappelle, en matière de street art, les problématiques d’actions sont des plus terre-à-terre : « il faut repérer les lieux en amont, puis s’organiser pour peindre tranquillement. Ce d’autant que faute d’autorisation officielle, on peut se retrouver dans l’impossibilité de finir»

Dans les faits, c’est une fois l’oeuvre réalisée, qu’elle est en mesure de faire l’objet d’un processus de tokenisation. Pascal indique que « A l’heure actuelle, 3 murs, supportant 3 fresques ont été tokénisés.». L’artiste rappelle qu’en plus des dons en bitcoins via les QR Code qui assortissent ses fresques, l’acquisition de parts tokenisées de ses oeuvres participe à soutenir son travail.

Et tout le monde pourra bientôt prétendre à détenir via la blockchain une partie des oeuvres de Pascal Boyart : « Je prévois de faire des portions plus petites sur mes prochaines œuvres, de façon à les rendre accessibles au plus grand nombre. Je pense notamment à « La Liberté guidant le Peuple » qui sera disponible très bientôt. Ca permet de me soutenir autrement que par des dons et ça permet à ceux qui me suivent d’être récompensé, au-delà du fait de collectionner mes collectibles numériques ».

Quand à galvauder sa présence au risque de lasser, cela ne semble pas être dans les plan de notre street artist qui explique n’avoir « aucune autre exposition physique de prévue pour l’instant », sans exclure pour autant de « peut-être s’exporter dans le cadre de projet futurs à l’étranger ».

Si vous êtes sensibles à la démarche de cet artiste qui décentralise et distribue littéralement son art, vous pouvez soutenir le travail de pascal Boyart en envoyant vos dons en BTC à cette adresse.

 

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